Le marché immobilier de luxe à Paris a connu une nette reprise en 2015, en particulier dans le secteur des biens d’exception, essentiellement prisés des acheteurs étrangers. Les biens de plus de quatre millions d’euros trouvent aisément preneurs grâce à cette clientèle, alors que les grands appartements classiques, recherchés majoritairement par une clientèle française aisée, pâtissent toujours des effets de la situation économique morose en France.
Une reprise favorisée par l’évolution des taux de change
L’euro a perdu 20 % de sa valeur par rapport au dollar en 2014, et de ce fait les acheteurs disposant de ressources ou d’épargne en dollars ont vu leur pouvoir d’achat augmenter dans la même proportion durant cette année : pour un américain ou un proche-oriental, un bien immobilier de cinq millions d’euros valait près de sept millions de dollars au début de 2014, et vaut environ cinq millions et demi de dollars deux ans plus tard, les prix moyens du m2 n’ayant guère varié durant cette période !
Même les ultra-riches sont sensibles à cet effet d’aubaine, qui a permis à certains pour le même budget que deux ans auparavant d’adjoindre un appartement destiné aux domestiques au bien d’exception qu’ils avaient d’ores et déjà prévu d’acheter.
Une capitale prestigieuse et relativement bon marché
Le prestige international de Paris ne s’est jamais démenti, et pourtant les prix des biens immobiliers d’ultra-luxe restent significativement moins chers que ceux observés dans des villes aux marchés extrêmement tendus comme Hong-Kong, Londres ou New York. Le record mondial récemment observé pour un penthouse à Hong Kong (vendu à un prix moyen du m2 de 140 000 euros) est ainsi sans commune mesure avec les prix observés à Paris, même pour des duplex avec vue sur la Tour Eiffel. Cette relative modération des prix est un avantage comparatif indiscutable pour Paris vis-à-vis d’autres métropoles prisées des ultra-riches.
Un afflux massif de la clientèle proche-orientale
Le marché immobilier de l’ultra-luxe parisien a notamment été animé par la clientèle proche-orientale : les ressortissants des états pétroliers de la péninsule arabique (Qatar, Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite) sont encore plus nombreux que d’habitude à acquérir un pied-à-terre parisien – une valeur sûre en termes d’investissement et un lieu de résidence secondaire très apprécié.
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